Samedi 17 septembre, le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev redonnait par voie juridique son ancien nom à la capitale du Kazakhstan. Brièvement rebaptisée « Nur-Sultan » en 2019, en hommage à l’ex-président Noursoultan Nazarbaïev, la ville est donc redevenue Astana. Cette décision, symbolique d’une rupture assumée avec l’héritage de l’ancien président, s’est accompagnée d’autres réformes politiques, dont une loi constitutionnelle qui impose au chef de l’État kazakh un mandat unique de sept ans non renouvelable.
Devenu indépendant en 1991 avec la chute du bloc soviétique, le Kazakhstan a subi durant trente ans un régime qui l’a privé d’un véritable développement et d’une intégration régionale d’envergure sérieuse sur le plan géopolitique. Le départ inattendu du président Nazarbaïev en 2019 a initié une ère de réformes structurelles pour cet État majeur d’Asie centrale, qui tâche désormais de s’imposer comme un hub non seulement énergétique, mais également diplomatique. Tokaïev, lui-même ancien diplomate, souhaite ouvrir avec son mandat une ère de « refonte constructive » pour la politique intérieure et étrangère du Kazakhstan, défini comme un « État à l’écoute ». […]
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