La Chine et l’Iran tissent des alliances. L’ancienne Perse pourrait ainsi devenir un maillon-clé s’intégrant dans le projet des Nouvelles routes de la soie imaginé par Pékin.
Installée à la table des négociations nucléaires à Vienne, la Chine garde un œil sur ses intérêts économiques. Depuis l’élection de Joe Biden à la Maison-Blanche, le pays achète de plus en plus de pétrole à la République islamique. « Pour Pékin, l’Iran c’est l’indépendance énergétique dans les prochaines années », assure l’avocat franco-iranien Ardavan Amir-Aslani. Pour les Iraniens, l’empire du Milieu c’est, au choix, « l’ami des temps d’épreuves » ou « le partenaire fiable », selon Mohammad Javad Zarif, le chef de la diplomatie de Téhéran. Les deux pays ont annoncé la signature le 27 mars dernier d’un pacte de coopération stratégique de vingt-cinq ans, baptisé « accord Lion-Dragon ».