La blitzkrieg de quarante-quatre jours à l’automne 2020 entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan autour de la souveraineté au Haut-Karabakh s’est terminée par un cessez-le-feu et la rétrocession de territoires sous contrôle arménien à l’Azerbaïdjan, au prix de 6000 morts.
Quarante-quatre jours qui ont rappelé qu’en réalité, ce conflit « oublié » dure depuis trente ans.
L’Artsakh, ou Haut-Karabakh, est majoritairement peuplé d’Arméniens et a régulièrement changé de tutelle. Rattachée en 1921 à l’Azerbaïdjan, cette province autonome sous l’ère soviétique s’est finalement déclarée indépendante le 2 septembre 1991. Cette revendication, que même l’Arménie alliée n’a pas reconnue, a ouvert un cycle d’affrontements réguliers et meurtriers entre les deux voisins. En 1994, un cessez-le-feu a mis fin à une première guerre de trois ans grâce au travail diplomatique du groupe de Minsk, co-présidé par la Russie, les Etats-Unis et la France. Mais l’accord a confié le contrôle de l’Artsakh, en raison de sa forte communauté arménienne, à Erevan, tout en le rattachant administrativement à Bakou. En raison de cette souveraineté imparfaite, jugée illégitime par l’Azerbaïdjan, l’accord n’a permis aucune résolution du contentieux politique et juridique et a fait basculer la région dans l’instabilité chronique. En 2016, la « guerre des quatre jours » a aggravé les relations avec l’Arménie, l’hostilité atteignant son apogée en septembre 2020 lorsque l’Azerbaïdjan a décidé d’attaquer les défenses arméniennes.
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