Depuis deux mille cinq cents ans, la culture persane participe de l’aventure universelle des sciences, de la philosophie, de l’art et des religions. Car la Perse n’est pas limitée au peuple iranien ni aux frontières actuelles de l’Iran : la géographie et l’histoire l’ont placée à la croisée de plusieurs mondes.
En envahissant la Perse en l’an 633, les Arabes héritent d’une civilisation dont l’apport a par la suite été sous-estimé, quand il n’était pas nié. Or, il est impossible de comprendre l’Asie centrale, le monde indien et l’ensemble de l’univers islamique en laissant l’Iran et sa culture de côté.
Aujourd’hui, la culture musulmane de la Perse, si admirée au Moyen Âge, vit un âge sombre. En Occident du moins, on s’en méfie. Oubliés, prophètes et poètes – de Zarathoustra à Mani, de la poésie soufie de Rûmî aux élégies amoureuses de Hafez de Chiraz – qui chantaient la beauté de la femme et de l’amour, et montraient le chemin vers une compréhension de Dieu et des hommes !
Quatre décennies après la révolution islamique, l’Iran semble de nouveau à un carrefour. Ardavan Amir-Aslani s’érige dans cet essai contre la réécriture fallacieuse du passé de cette civilisation. Pour rendre à la culture perse la place qui lui revient dans l’Histoire.
Aux Editions l’Archipel.