L’Iran contemporain ne doit pas obérer aux yeux occidentaux ce qui demeure en lui de l’antique et vénérable Perse : tel est le sens de l’introduction à la culture persane et à ses deux mille cinq cents ans d’histoire d’Ardavan Amir-Aslani. Des empires achéménide et sassanide à nos jours, en passant par la conquête arabe de 633, l’avocat et spécialiste de géopolitique décrit une civilisation qui a su rester elle-même tout en absorbant et en transformant des apports étrangers. Comment ? Grâce à la langue immuable de ses poètes (Firdousi, Omar Khayyam, Rumi, Saadi, Hafez de Chiraz…), auxquels les Iraniens vouent toujours un culte passionné tant « ils entretiennent un rapport si intime avec leur peuple et leur nation ». Il n’est pas jusqu’à l’islam lui-même, au pays des prophètes Zarathoustra et Mani, qui n’ait été métamorphosé. Le chiisme n’enseigne-t-il pas, à rebours des lectures littérales et légalistes souvent mortifères, un Coran ésotérique, mystique, symbolique et spirituel ? Le voyage s’impose.
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