L’avocat et enseignant à l’Ecole de guerre économique analyse les visées politiques et internationales du président turc. Ce dernier va remettre son mandat en jeu lors des présidentielles en mai, dans un pays meurtri par le séisme.
Le Courrier de l’Atlas: le président Recep Tayyip Erdogan a demandé « pardon » pour les retards dans les secours lors des séismes qui ont fait 40 000 morts. Quelle est sa responsabilité dans la gestion de cette catastrophe naturelle?
Dans les premières heures, pour contrôler l’information, Erdogan a coupé Twitter alors que cela permettait la géolocalisation des sinistrés. De plus, il a empêché l’armée d’arriver immédiatement sur les lieux. Cette catastrophe traduit la corruption du pouvoir, notamment dans la région de l’Anatolie où les partisans de l’AKP sont majoritaires. En 1999, Erdogan avait vivement critiqué le gouvernement en place pour la gestion d’un séisme qui avait fait 17 000 morts. Aujourd’hui, il subit les mêmes reproches.
A-t-il la volonté de devenir le nouveau calife en réunifiant les musulmans sunnites derrière lui?
Dans son esprit, il en a la légitimité car l’Empire ottoman a contrôlé les lieux saints de l’Islam. […]
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