L’avocat et essayiste franco-iranien Ardavan Amir-Aslani évoque les dangers qui s’accumulent avec l’arrivée au pouvoir à Téhéran d’Ebrahim Raïssi, élu le 18 juin dernier. « Le pays me semble plus mûr que jamais pour un soulèvement populaire à moyen terme », assure-t-il.
Marianne : Dans votre nouvel ouvrage (Le siècle des défis éditions l’Archipel), vous intitulez le chapitre iranien « Demain la révolution ? ». Après l’accession à la présidence d’Ebraim Raïssi, un dur entre les durs, croyez-vous qu’à moyen terme un soulèvement de la population soit possible ?
Ardavan Amir-Aslani : Le contexte en tout cas s’y prête. En 2009, lorsque le Mouvement Vert s’est constitué à la suite de la réélection jugée frauduleuse de Mahmoud Ahmadinejad, le régime iranien, bien que menacé, n’est pas tombé, pour trois raisons. Une grande partie des Iraniens croyait alors fermement que les principes démocratiques qui fondent la République islamique, notamment l’exercice du droit de vote, pouvaient encore changer l’orientation du régime, voire le régime lui-même. De même, il était généralement admis que l’idéologie du régime rencontrait une certaine adhésion au sein de la population.
Retrouvez l’intégralité de l’interview sur Marianne.